works

Fluoxétine versus Los Niños, Série Naturaliste versus Animiste
Matériaux : bois de récupération alimentaire, velours de soie, emballage
de fluoxétine (laboratoire Mylan), gravure sur emballage en
aluminium de pilule de fluoxétine, champignon Golden Teacher pour
microdosing, film screenprotector.
Dimensions : 19 x 10,5 cm
Fluoxetine versus Los Niños, Naturalist versus Animist Series
Materials: Reclaimed food-grade wood, silk velvet, packaging of
fluoxetine (Mylan Laboratories), engraving on aluminum pill blister of
fluoxetine, Golden Teacher mushroom for microdosing, screen protector
film.
Dimensions: 7.5 x 4.1 in
Fluoxétine versus los Niños
Fluoxétine versus los Niños
Fluoxétine versus los Niños

Fluoxétine versus Los Los Niños : Une Exploration de l’Addiction et de l’Épistémicide

L’œuvre Fluoxétine versus Golden Teacher, issue de la série Paradigme Naturaliste versus Animiste, met en lumière la tension entre deux paradigmes de guérison : l’un, occidental et pharmacologique, représenté par la fluoxétine, et l’autre, animiste et naturel, incarné par le champignon Golden Teacher. La plaque de bois recouverte de velours évoque l’addiction à nos téléphones, une dépendance aussi réconfortante que celle d’un doudou d’enfant.

La forme creuse de l’iceberg, découpée dans une boîte de fluoxétine, fait référence à l’inconscient selon Freud, soulignant le contraste entre ce qui est visible et ce qui est enfoui. La partie visible est occupée par la plaquette de médicament vide, symbole de la médicalisation des émotions en Occident. Dans la partie sombre, recouverte de velours, se trouve un morceau de psilocybine destiné au microdosage, une pratique récemment réintroduite en Suisse pour traiter la dépression, rappelant les usages ancestraux. Cette juxtaposition souligne l’épistémicide perpétré par l’Occident sur les sciences non-européennes, en mettant en avant des remèdes que l’on redécouvre après les avoir longtemps ignorés ou dénigré

Fluoxetine versus Los Niños: An Exploration of Addiction and Epistemicide

The work Fluoxetine versus Golden Teacher, from the series Naturalist Paradigm versus Animist Paradigm, highlights the tension between two healing approaches: one, Western and pharmacological, represented by fluoxetine, and the other, animist and natural, embodied by the Golden Teacher mushroom. The wooden board covered in velvet evokes addiction to our phones, a dependency as comforting as a child’s security blanket.

The hollow shape of the iceberg, cut from a fluoxetine box, references Freud’s iceberg of the unconscious, emphasizing the contrast between the visible and the hidden. The visible part contains an empty fluoxetine blister pack, symbolizing the medicalization of emotions in Western society. In the dark velvet-covered part lies a portion of psilocybin intended for microdosing, a practice recently reintroduced in Switzerland to treat depression, recalling ancestral uses. This juxtaposition underscores the epistemicide committed by the West against non-European sciences, highlighting remedies that are being rediscovered after being long ignored or dismissed.

RABBIT DUCK, 2024

Lapin Canard, Rabbit Duck Series
Matériaux : 6 photographies brillantes, collages numériques
Dimensions : 15 x 20 cm

Lapin Canard, Rabbit Duck Series
Materials: 6 glossy photographies, digital collages
Dimensions: 7.5 x 4.1 in

Lapin Canard : Une exploration des racines et des
vérités cachées

La série Lapin Canard, composée de six collages
numériques et photographiques, interroge la perception
et la quête de vérité à travers des symboles,
des images évocatrices, et des références
à la science, aux cosmogonies, et aux enjeux
contemporains de la technologie. Chaque collage
engage un dialogue entre passé et présent, entre
savoir visible et savoir enfoui.
Origine du Lapin-Canard :
Le lapin-canard est une figure emblématique
issue de l’ouvrage Fliegende Blätter, une revue
satirique allemande du XIXe siècle (1892),
dans laquelle une illustration montrait une figure
ambivalente : un animal perçu tantôt comme un
lapin, tantôt comme un canard. Cette image a été
popularisée par le philosophe et psychologue
Ludwig Wittgenstein dans son livre Recherches
philosophiques (1953). Wittgenstein utilise cette
illustration pour démontrer que la perception n’est
pas un simple acte passif, mais un processus actif
influencé par notre cadre culturel, nos expériences
et notre contexte. Ce symbole devient ainsi un
outil pour explorer la relativité de la réalité et des
vérités multiples.
OEuvre 1 :
Sur un fond noir, un petit lapin-canard blanc
apparaît en haut à gauche. Ce symbole invite le
spectateur à interroger ses perceptions et à explorer
les multiples facettes de la réalité. En bas
à gauche, un stéréogramme révèle, pour ceux
qui parviennent à le déchiffrer, une scène en 3D
: un tyrannosaure et un tricératops évoluent dans
un paysage composé de ciel bleu, de nuages, de
montagnes et de forêts.
Cette oeuvre aborde l’incertitude entourant les formes
de vie anciennes, mettant en question les théories
établies et les interprétations scientifiques. Inspirée
par Le Serpent Cosmique : L’ADN et les origines du
savoir de Jeremy Narby, l’oeuvre explore l’idée que
l’ADN et le serpent cosmique pourraient représenter
des vérités complémentaires sur nos origines.
OEuvres 2 à 5 :
Les oeuvres suivantes montrent une progression où le
lapin-canard, symbole clé, s’agrandit à chaque étape,
occupant de plus en plus d’espace. Cette amplification
symbolise une expansion de la perception, reflétant
un questionnement croissant sur la vérité et les réalités
multiples.
OEuvre 6 :
Dans la dernière composition, le stéréogramme
s’étend sur toute la partie inférieure de l’image. La
partie supérieure présente une page d’archives illustrant
les racines de Salsola passerina. Ces archives
proviennent des recherches de l’Université de Wageningen,
qui a numérisé une collection exceptionnelle
de dessins des systèmes racinaires de plus de 1 000
plantes, dirigées par les professeurs Erwin Lichtenegger
et Lore Kutschera (images.wur.nl).
Les racines, plus imposantes que la partie visible de
la plante, symbolisent le savoir enfoui, souvent inaccessible.
Elles invitent à une réflexion sur la profondeur
des connaissances nécessaires pour comprendre
le monde dans sa totalité.
Réflexion artistique :
Lapin Canard interroge l’impossibilité de tout voir, de
tout savoir, et de tout mesurer, un défi exacerbé par
l’ère de l’intelligence artificielle. Inspirée par le livre
Contre Atlas de l’IA, qui met en lumière les dangers
liés à l’intelligence artificielle et son impact sur les
systèmes sociaux et environnementaux, cette série
explore les limites des données et des algorithmes.
En connectant les symboles, les racines métaphoriques
et les questionnements cosmogoniques, Lapin
Canard souligne la nécessité de construire des ponts
entre les connaissances scientifiques, culturelles et spirituelles.
Elle invite à repenser la place de l’humanité
face à des systèmes de plus en plus complexes et à
réfléchir aux responsabilités liées à leur développement.
Cette série engage le spectateur dans un dialogue
sur les limites de la perception, les enjeux technologiques,
et les mystères qui continuent de défier notre
compréhension.

Lapin Canard: An Exploration of Roots and Hidden Truths







The Lapin Canard Series

Comprising six digital and photographic collages, the Lapin Canard series explores perception and the search for truth through symbols, evocative imagery, and references to science, cosmogonies, and contemporary technological challenges. Each collage creates a dialogue between past and present, between visible knowledge and buried wisdom.

Origins of the Rabbit-Duck

The rabbit-duck is an iconic figure originating from the Fliegende Blätter, a 19th-century German satirical magazine (1892), where an ambivalent illustration depicted an animal perceived either as a rabbit or a duck. This image was later popularized by philosopher and psychologist Ludwig Wittgenstein in his book Philosophical Investigations (1953). Wittgenstein used this illustration to demonstrate that perception is not a passive act but an active process shaped by cultural frameworks, personal experiences, and contextual influences. This symbol thus becomes a tool to explore the relativity of reality and the coexistence of multiple truths.


Work 1

On a black background, a small white rabbit-duck appears in the upper left corner. This symbol invites the viewer to question their perceptions and explore the multiple facets of reality. In the lower left corner, a stereogram reveals a hidden 3D scene for those able to decipher it: a Tyrannosaurus and a Triceratops moving through a landscape of blue sky, clouds, mountains, and forests.

This piece addresses the uncertainty surrounding ancient life forms, questioning established theories and scientific interpretations. Inspired by The Cosmic Serpent: DNA and the Origins of Knowledge by Jeremy Narby, the work explores the idea that DNA and the cosmic serpent may represent complementary truths about human origins.


Works 2 to 5

The following pieces depict a progression, where the rabbit-duck, a key symbol, gradually enlarges with each iteration, occupying more and more space. This expansion represents a broadening of perception, reflecting an increasing questioning of truth and the coexistence of multiple realities.


Work 6

In the final composition, the stereogram expands to cover the entire lower section of the image. The upper part features an archival illustration of the roots of Salsola passerina. These archives come from research conducted at Wageningen University, which has digitized an exceptional collection of root system drawings from over 1,000 plant species, led by Professors Erwin Lichtenegger and Lore Kutschera (images.wur.nl).

The roots, larger than the visible part of the plant, symbolize buried knowledge, often inaccessible. They invite contemplation on the depth of understanding necessary to grasp the world in its entirety.


Artistic Reflection

Lapin Canard explores the impossibility of seeing everything, knowing everything, and measuring everything—a challenge heightened by the age of artificial intelligence. Inspired by The Atlas of AI, a book highlighting the dangers of AI and its impact on social and environmental systems, this series examines the limitations of data and algorithms.

By connecting symbols, metaphorical roots, and cosmogonic inquiries, Lapin Canard underscores the need to build bridges between scientific, cultural, and spiritual knowledge. It invites reflection on humanity’s place in increasingly complex systems and on the responsibilities associated with their development.

This series engages the viewer in a dialogue about the limits of perception, technological challenges, and the mysteries that continue to defy our understanding.

COSMIC PARADIGMS, 2023

Paradigme Cosmique

Paradigme cosmique est un collage numérique
composé de photographies de spores de champignons
hallucinogènes Golden Teacher, de coupes
transversales d’ADN B et de l’iris de l’artiste.
L’ADN B, présent dans toutes les formes de vie
sur Terre, agit comme une dentelle connectant
chaque élément de la composition. L’oeuvre s’inspire
du livre de l’anthropologue Jérémy Narby,
Le Serpent Cosmique : L’ADN et les Origines du
Savoir.
Les iris, dans un jeu d’échelles, deviennent des
planètes et forment des multivers. L’oeuvre invite
à un voyage contemplatif, faisant écho à une
exploration intérieure. Un miroir intégré reflète
l’espace d’exposition, tandis que le collage numérique
imprimé au centre empêche Narcisse de
tomber dans l’eau. Cette oeuvre questionne notre
perception visuelle à travers l’iris et la disparition progressive
des spores dans la série, un élément inspiré
du travail de Roman Opalka et de la disparition de ses
chiffres.
Roman Opalka, connu pour sa série 1965 / 1 ∞, a
consacré sa vie à peindre des chiffres consécutifs,
documentant le passage du temps. Avec chaque toile,
les chiffres étaient peints en blanc sur un fond progressivement
plus clair, rendant les chiffres de plus en plus
invisibles. Ce processus symbolisait la disparition, la
mortalité et le flux inexorable du temps. De la même
manière, Paradigme cosmique utilise la disparition des
spores comme une métaphore du passage du temps
et de l’effacement progressif, interrogeant notre manière
de percevoir et de comprendre le monde qui nous
entoure.