






Paradigme cosmique, par Fiona Valentine Thomann, est un collage numérique composé de photographies de spores de champignons hallucinogènes Golden Teacher, de coupes transversales d’ADN B et de l’iris de l’artiste.
L’ADN B, présent dans toutes les formes de vie sur Terre, agit comme une dentelle connectant chaque élément de la composition. L’œuvre s’inspire du livre de l’anthropologue Jérémy Narby, Le Serpent Cosmique : L’ADN et les Origines du Savoir.
Les iris, dans un jeu d’échelles, deviennent des planètes et forment des multivers. L’œuvre invite à un voyage contemplatif, faisant écho à une exploration intérieure. Un miroir intégré reflète l’espace d’exposition, tandis que le collage numérique imprimé au centre empêche Narcisse de tomber dans l’eau.
Cette œuvre questionne notre perception visuelle à travers l’iris et la disparition progressive des spores dans la série, un élément inspiré du travail de Roman Opalka et de la disparition de ses chiffres.
Roman Opalka, connu pour sa série 1965 / 1 – ∞, a consacré sa vie à peindre des chiffres consécutifs, documentant le passage du temps. Avec chaque toile, les chiffres étaient peints en blanc sur un fond de plus en plus clair, les rendant progressivement invisibles. Ce processus symbolisait la disparition, la mortalité et le flux inexorable du temps.
De la même manière, Paradigme cosmique utilise la disparition des spores comme une métaphore du temps qui passe et de l’effacement progressif, interrogeant notre manière de percevoir et comprendre le monde qui nous entoure.
Cosmic Paradigm, by Fiona Valentine Thomann, is a digital collage composed of photographs of Golden Teacher hallucinogenic mushroom spores, cross-sections of B-DNA, and the artist’s own iris.
B-DNA, present in all life forms on Earth, acts like a connective lace linking each element of the composition. The work is inspired by anthropologist Jeremy Narby’s book The Cosmic Serpent: DNA and the Origins of Knowledge.
The irises, through a shift in scale, become planets and form multiverses. The piece invites a contemplative journey, echoing an inner exploration. An integrated mirror reflects the exhibition space, while the printed digital collage at the center prevents Narcissus from falling into the water.
The work questions our visual perception through the iris, and the progressive disappearance of the spores across the serie, an element inspired by the work of Roman Opalka and the vanishing of his numbers.
Roman Opalka, known for his series 1965 / 1 – ∞, dedicated his life to painting consecutive numbers, documenting the passage of time. With each canvas, the numbers were painted in white on a gradually lightened background, making them increasingly invisible. This process symbolized disappearance, mortality, and the inexorable flow of time.
In a similar way, Cosmic Paradigm uses the disappearance of spores as a metaphor for the passage of time and gradual erasure, questioning how we perceive and understand the world around us.









