Cet EP de six titres, Impermanence, est un témoignage de la résilience d’Anoten Daala face aux violences subies. La première chanson, Hey, capture le processus difficile de sortir du déni, avec des paroles telles que “des années que je m’égosille et doucement je me recueille,” décrivant la lutte pour affronter le trauma. Le Soleil qui Chasse la Nuit explore la façon dont l’aquarelle, qui a inspiré la série Hypnose de Fiona Valentine Thomann, a aidé l’artiste à se libérer de la dépression. Silence is Death aborde la dissociation corporelle et met en avant une phrase marquante de son psy : “Cela n’a rien à voir avec vous.” Cette réalisation libératrice a permis à Anoten Daala de comprendre que l’agresseur était dominé par ses propres démons. Tout s’évanouit utilise un humour mordant, moquant les agresseurs en les qualifiant de “nouilles,” transformant la douleur en dérision pour reprendre le pouvoir. La pièce instrumentale 5 symbolise la régénération, située entre les chiffres 1 et 9, représentant une transformation continue. L’EP se termine avec Le Temps Sous l’Eau, inspiré par la sérénité retrouvée dans les bains, saunas, et hammams. L’eau devient un sanctuaire, offrant une déconnexion du monde terrestre et une possibilité de transformation. Ce voyage musical équilibre le monde éthéré sous-marin avec la dure réalité, créant un récit de guérison et de renouveau. L’image de l’EP est une radiographie du bras cassé d’Anoten Daala en 2019, juste après avoir subi une violence. Elle y a gravé un dragon japonais, symbole de transformation et de protection, représentant le long chemin de guérison et la force qui veille sur nous.
This EP of six tracks, Impermanence, is a testament to Anoten Daala’s resilience following experiences of violence. The opening song, Hey, captures the difficult process of emerging from denial, with lyrics like “years that I shout myself hoarse, and softly I gather myself,” reflecting the struggle to confront trauma. Le Soleil qui Chasse la Nuit explores how painting in watercolor, leading to Fiona Valentine Thomann’s Hypnose series, helped the artist shed the weight of depression. Silence is Death highlights bodily dissociation and features a powerful phrase from her therapist: “This has nothing to do with you.” This liberating realization helped Anoten Daala understand that her aggressor was consumed by personal demons. Tout s’évanouit uses biting humor, mocking abusers by calling them “noodles,” turning pain into derision as a means of reclaiming power. The instrumental piece 5 symbolizes regeneration, sitting between the numbers 1 and 9, representing continuous transformation. The EP concludes with Le Temps Sous l’Eau, inspired by the healing experience of immersion in water—baths, saunas, and hammams. Water becomes a sanctuary, a space disconnected from the terrestrial world, offering safety and the possibility of transformation. This musical journey balances the ethereal underwater realm with the harshness of reality, creating a narrative of healing and renewal. The EP cover features an X-ray of Anoten Daala’s broken arm from 2019, shortly after experiencing violence. She engraved a Japanese dragon onto it, symbolizing an enduring journey of transformation and the protective spirit that watches over us.
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« Manger les haters et dans un souffle les transformer en papillon » est une pièce de techno expérimentale qui explore la nature insaisissable du temps et de la transformation. Cette œuvre sera présentée pour la première fois au ZK/U à Berlin, à l’invitation de Zona Dynamic, pendant la Berlin Art Week 2024. Créée par Anoten Daala, la musique puise son inspiration dans l’impermanence des haïkus quotidiens. Chaque son reflète une méditation sur la nature transitoire de la vie, où l’éphémère et l’éternel se mêlent dans une danse cyclique de déclin et de renaissance. Le rythme implacable et les textures évolutives de cette composition techno offrent une réflexion sur la transformation des forces opposées — colère, critique, chaos — en beauté fragile et profonde, comme un souffle qui métamorphose en papillon. Cette œuvre invite à embrasser l’impermanence, un concept ancré dans les traditions philosophiques asiatiques, où le temps est perçu comme une force fluide et cyclique qui façonne l’existence. L’idée que même les énergies négatives peuvent être transmutées en quelque chose de délicat, comme des papillons émergeant des ruines du conflit, résonne avec l’inclusivité féministe, où la résilience est vue non comme une force rigide, mais comme une transformation en soi.
«Manger les haters et dans un souffle les transformer en papillon» is a piece of experimental techno that traverses the elusive nature of time and transformation. This work will debut at the ZK/U in Berlin, invited by Zona Dynamic, during the Berlin Art Week 2024 Crafted by Anoten Daala, the music draws inspiration from the impermanence embodied in daily haikus. Each sound echoes a meditation on the transient nature of life, where the ephemeral and the enduring are woven into a cyclical dance of decay and rebirth. In this soundscape, the relentless beats and ever-evolving textures evoke a techno-infused reflection on how oppositional forces—anger, critique, and chaos—can, in a breath, be reimagined as beauty, as a fragile yet profound metamorphosis. This work invites an embrace of impermanence, a concept deeply rooted in Asian philosophical traditions, where time is not a linear construct but a fluid, cyclical force that shapes existence. The notion that even the most negative energies can be transmuted into something delicate, like butterflies emerging from the ruins of conflict, resonates with feminist inclusivity, where resilience is not a rigid strength but a form of transformation.
L’EP Screen-shot-in-space d’Anoten Daala, sorti en 2014, est une immersion sonore dans les mystères du cosmos, inspirée par la mise en ligne des sons cosmiques sur SoundCloud. Le projet est enrichi par l’utilisation du Nord Lead, un instrument de l’exposition Selluloid Restaurant curatée par Fiona Valentine Thomann. Chaque morceau est une ouverture vers des instants de 2014-2015. Draw me a mono explore des concepts de recherche ineffables, jouant sur « monologue » et « monochrome » Gecko in Saigon intègre des enregistrements nocturnes de geckos capturés à Ho Chi Minh Ville, évoquant les nuits d’insomnie du décalage horaire Le petit-fils du Cheikh Amadou Bamba est inspiré par une rencontre à Berlin, révélant l’influence du soufisme Screen-shot-space s’inspire de SpUTNICK, le premier satellite artificiel lancé par l’Union soviétique en 1957. SpUTNICK émettait de simples bips radio captés sur Terre, symbolisant l’aube de l’ère spatiale. La musique traite de l’impuissance de capturer l’essence de l’espace, où les sons ne sont que des interprétations des lumières cosmiques, loin de la réalité Screen-shot-space variations explore les variations infinies de la réinterprétation musicale Leia est un hommage sonore à Carrie Fisher, liée à des peintures UV performées à Larry’s Show en 2015 SKIN War parle de la violence des guerres perçues à travers les écrans, inspirée par Neil Harbisson, le premier cyborg qui entend les couleurs
The EP Screen-shot-in-space by Anoten Daala, released in 2014, dives into cosmic mysteries, inspired by the release of space sounds on SoundCloud. The album is infused with the Nord Lead, an instrument featured in the exhibition Selluloid Restaurant, curated by Fiona Valentine Thomann. Each track captures moments from 2014-2015. Draw me a mono explores ineffable research themes, playing on “monologue” and “monochrome” Gecko in Saigon features nighttime gecko recordings from sleepless nights in Ho Chi Minh City Le petit-fils du Cheikh Amadou Bamba reflects a Berlin encounter, highlighting the influence of Sufism Screen-shot-space is inspired by SpUTNICK, the first artificial satellite launched by the Soviet Union in 1957. SpUTNICK transmitted simple radio beeps, marking the dawn of the space age. The track addresses the struggle to capture cosmic sounds, with music only approximating the light energy of space through interpretive mechanisms Screen-shot-space variations explores infinite reinterpretations Leia honors Carrie Fisher, tied to UV paintings performed at Larry’s Show in 2015 SKIN War discusses war violence seen through screens, inspired by Neil Harbisson, the first cyborg to hear colors
L’EP Data Ghost d’Anoten Daala, pseudonyme de Fiona Valentine Thomann, est une œuvre sonore ancrée dans l’histoire et l’atmosphère unique de Berlin. Cet EP est lié au solo show Data Ghost de Fiona Valentine Thomann, présenté en 2013 à l’artist-run-space Erratum Gallery. L’exposition et les compositions sonores ont été réalisées avec des matériaux et des enregistrements capturés à l’intérieur du célèbre radôme de la base de la NSA, situé sur la montagne de Teufelsberg. Ce lieu, chargé de mémoire, servait à espionner les communications de l’URSS de l’autre côté du mur de Berlin durant la guerre froide. Le terme data ghost est inspiré du texte de Dominique Babin publié dans Fresh Théorie (éditions Léo Scheer), où il désigne le portrait numérique virtuel que nous laissons sur Internet : un fragment de notre identité, visible à travers nos pérégrinations en ligne, constitué de ces données fantômes qui ne révèlent qu’une partie de qui nous sommes. L’EP explore des sonorités techno sombres et angoissantes, évoquant l’ambiance inquiétante de la surveillance et de l’écoute, en écho aux atmosphères des films M le Maudit de Fritz Lang et La Vie des Autres de Florian Henckel von Donnersmarck. Data Ghost capte cette tension entre mémoire, histoire, et réalité numérique contemporaine, enveloppant l’auditeur dans un univers sonore hypnotique et oppressant.
The EP Data Ghost by Anoten Daala, the musical alias of Fiona Valentine Thomann, is a sonic work deeply rooted in the unique history and atmosphere of Berlin. This EP is connected to the solo show Data Ghost by Fiona Valentine Thomann, presented in 2013 at the artist-run space Erratum Gallery. The exhibition and the sound pieces were created using materials and recordings from inside the iconic radome of the NSA base on Teufelsberg mountain, a Cold War relic used to eavesdrop on communications from the Soviet side of the Berlin Wall. The term data ghost is drawn from a text by Dominique Babin featured in Fresh Théorie (Léo Scheer), describing the digital, ghostly data portrait we leave on the Internet: a fragment of our identity, visible through our online journeys, made up of these ghostly data traces that only reveal part of who we are. The EP leans into dark, techno-inspired sounds, evoking the unsettling atmosphere of surveillance and espionage, reminiscent of the tension in films like M by Fritz Lang and The Lives of Others by Florian Henckel von Donnersmarck. Data Ghost encapsulates the haunting interplay between memory, history, and our digital reality, immersing the listener in a hypnotic and oppressive soundscape.